Une forêt primaire en Europe de l’Ouest

Une forêt primaire en Europe de l’Ouest

Une forêt primaire en Europe de l’Ouest

Le projet fou de Francis Hallé.

L’ambition

Reconstituer une forêt primaire en Europe de l’Ouest, voici le projet de l’Association Francis Hallé.

Qu’est-ce qu’une forêt primaire ?

Une forêt primaire est une forêt qui n’a été ni défrichée, ni exploitée, ni modifiée de façon quelconque par l’homme. C’est un joyau de la nature, un véritable sommet de biodiversité et d’esthétisme. Captation du CO2, régulation du climat, réserve de biodiversité, reconstitution des ressources hydriques… ses bénéfices sont inestimables.

Une forêt primaire est beaucoup plus belle et beaucoup plus riche en formes de vie qu’une forêt secondaire, jardinée, dégradée, appauvrie. En Europe de l’Ouest, ces forêts « gérées » ont progressivement remplacé les forêts primaires.

Pour obtenir une forêt primaire on estime qu’il faut 1000 ans, environ 800 ans à partir d’une forêt secondaire.

En zone tropicale humide – ou équatoriale -, où les arbres poussent toute l’année, il faut 7 siècles pour qu’un terrain défriché se recouvre d’une forêt primaire ; en zone tempérée, les arbres ne poussant que 5 ou 6 mois par an à cause de l’hiver, il faut environ 10 siècles.

1000 ans… Un projet à très long terme donc.

L’ambition est de consacrer 70000 hectares à une forêt, dans laquelle aucune intervention humaine ne viendra troubler l’évolution des espèces, et qui de façon autonome, renouvellera et développera sa faune et sa flore.

Francis Hallé

Né le 15 avril 1938 à Seine-Port (77) France, il fait ses études universitaires à Paris – La Sorbonne. Francis Hallé a deux spécialités scientifiques : l’écologie des forêts tropicales et l’architecture de leurs arbres.

« Toutes mes recherches ont été consacrées aux plantes tropicales, en particulier celles des forêts humides des basses altitudes.

A partir de 1964, je me suis spécialisé dans l’étude de l’architecture des plantes vasculaires ; une première formalisation a été atteinte en 1970 avec le concept de « modèle architectural ».

En 1978, avec l’aide des Professeurs R.A.A. Oldeman (Wageningen, Pays Bas) et P.B. Tomlinson (Harvard, Mass. USA), cette formalisation a été complétée et prolongée par le concept de « réitération ». L’approche expérimentale du déterminisme architectural a été employée (Rubiaceae forestières, Hévéa, Fougères arborescentes).

Actuellement je travaille à une confrontation des données architecturales avec les systématiques issues de la phylogénèse moléculaire ; d’intéressantes convergences apparaissent entre les deux approches. »

Présentation du projet par Philippe Torreton

Forêt tropicale et forêt tempérée, par Francis Hallé

Forêt primaire de Bialowieza : une pépite à surveiller de près

La dernière forêt primaire d’Europe est en Pologne, à Bialowieza. Mais pour combien de temps encore ?

« La forêt de Białowieża est l’une des forêts naturelles les mieux conservées d’Europe, se caractérisant par de grandes quantités de bois mort et de vieux arbres, notamment centenaires », rappelle la juridiction européenne.

Par une décision du 20 novembre 2017, la Cour de justice de l’Union européenne enjoint Varsovie de cesser immédiatement les atteintes à cette forêt. En effet, le ministre polonais de l’Environnement avait engagé des « opérations de gestion forestière active », à coup de bulldozers et de tronçonneuses géantes. Sous la menace d’une astreinte d’au moins 100.000 euros par jour, le gouvernement polonais a annoncé le retrait des engins forestiers.

Sur le territoire du loup blanc…

Sur le territoire du loup blanc…

En arctique…

Vincent Munier est un photographe animalier spécialisé dans les conditions hivernales extrêmes. Cet amoureux de la nature sauvage, sans les empreintes de l’homme, nous offre un regard singulier car de son point de vue, ce sont les animaux qui nous regardent et nous disent quelque chose, une source inépuisable d’érmerveillement.

Il a dernièrement accompagné, à moins que ce soit l’inverse, Sylvain Tesson, dans l’expédition à la recherche de la panthère des neiges.

Portrait

Le photographe aventurier, Vincent Munier, nous présente ses plus belles images de l’Arctique, réalisées au cours des six dernières années lors d’expéditions hivernales, souvent en solitaire et sans assistance.

Pour nous offrir ces photographies, il a parcouru des centaines de kilomètres en tirant son traîneau dans des conditions extrêmes, sur le territoire du loup blanc : le « fantôme de la toundra », comme le surnomment les Inuit.

De la Scandinavie aux îles les plus septentrionales du Nunavut (Canada), nous sommes invités à découvrir un monde animal fascinant de beauté, où l’on croise ours et renards polaires, caribous, boeufs musqués et harfangs des neiges… Jusqu’à cette rencontre inoubliable, où une meute de neuf loups a encerclé le photographe !

Dans ce magnifique reportage, je crois que le moment le plus dingue est celui où Vincent Munier rencontre enfin les loups blancs du Canada, au moment où il s’apprête à se coucher. En chausson, depuis sa tente, il fait le dernier tour d’horizon : tous les soirs, pour des raisons de sécurité, il jette un regard circulaire pour voir si un danger (un ours notamment) rôde autour de son campement. Il ne voit pas d’ours mais, dansant à l’horizon, des points dorés dans la lumière du soleil couchant.

Un livre magnifique

Des images uniques, dont l’apparente douceur ferait presque oublier la rudesse de ce désert du bout du monde. Baignées d’un blanc envoûtant, elles nous transportent dans un long et mystérieux voyage à travers les immensités du Grand Nord.

Enfin, Vincent Munier partage des extraits de ses carnets d’expéditions dans un livret à part, nous conviant ainsi dans l’aventure arctique…

Loup blanc arctique de Vincent Munier
La grande vague de Kanagawa…

La grande vague de Kanagawa…

Hokusai, le fou de dessin…

On prête au très vieil Hokusai, touchant au terme de son existence terrestre, cette dernière expression poétique : « Oh, la liberté, la belle liberté, quand on va se promener aux champs d’été, en âme seule, dégagée de son corps ! »

Portrait

Cette simplicité de l’homme nu, ce dépouillement de pauvre qui n’a rien d’autre à perdre que son corps, cette métaphysique fruste mais essentielle de l’unique absolu, enfin atteint, est la plus belle preuve de la lumière éblouissante des jours oublié de Edo. En ce temps qui vit naître tant de beautés, la recherche de Hokusai fut sans doute la seule qui visât l’extase. La seule qui fût assez complète pour ne pas se satisfaire de l’approbation des contemporains, et ne trouver de vérité que dans son propre accomplissement.

Katsushika Hokusai est un peintre, dessinateur, et auteur d’écrits populaires japonais, surnommé le « vieux fou de dessin ». Il est né en 1760 à Edo (Tokyo) et y meurt en 1849.

En Europe, son œuvre influença le mouvement artistique appelé japonisme et de nombreux artistes, comme Gauguin, Vincent van Gogh, Claude Monet et Alfred Sisley. A partir de 1800, il signa parfois ses œuvres par la formule Gakyōjin, « le Fou de dessin ». En 1814, il publie son Manga regroupant croquis et dessins. Les Trente-six vues du mont Fuji (1831-1833) comptant en réalité 46 estampes et La Grande Vague de Kanagawa (1831) sont ses œuvres les plus connues. Le peintre japonais laisse derrière lui plus de trente mille dessins.

hokusai signature

La Grande Vague

A propos de la Grande Vague de Kanagawa, qu’est-ce qui a bien pu inspirer une telle vision à l’artiste ? L’histoire du Japon est marqué par un mystérieux tsunami en janvier 1700, qui frappa les côtes Est de l’archipel. A cette époque, le Japon est un pays de comptables et de commerçants où tout est consigné par écrit. Or, aucun tremblement de terre, ni aucun typhon n’apparaît dans les archives de l’époque. Tous les habitants furent surpris dans leurs habitudes quotidiennes, ceux qui vivent sur les côtes et notamment les pêcheurs.

Notre rapport à l’histoire est un rapport à des images qui s’impriment dans notre cerveau et que nous continuons de fixer alors que la vérité est ailleurs, loin de tout cela, quelque part encore non découverte, dit l’écrivain Wilfrid Georg Sebald.

Quel est le phénomène à l’origine du mystérieux tsunami de 1700 au Japon ? Je vous invite à le découvrir, dans l’émission de Jean-Claude Amaysen.

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Du poil de la bête…

Du poil de la bête…

Sur les sentiers de la photo…

Une exposition photographique à ciel ouvert au Haut-du-Tôt, le village le plus haut des Vosges

L’expo

De juillet à novembre 2020, le Haut-du-Tôt accueille une exposition photographique à ciel ouvert. Plus de 100 photographies grand format sont proposées aux visiteurs. Au détour d’un chemin, ou à l’ombre des hauts sapins, le promeneur découvrira les œuvres.

Pour cette cinquième édition, les Sentiers de la photo proposent un regard recentré sur le monde animal, sur des animaux géographiquement plus proches du massif vosgien. Renard, blaireau, belette, hermine, lynx, loup et ours vivent depuis toujours à nos côtés. Leurs habitats sont aussi les nôtres : campagnes, prairies, rivières, montagnes, forêts ; cette cohabitation n’est pas facile car notre espèce accepte difficilement la concurrence.

Qui sommes-nous pour décider si telle ou telle espèce est en surnombre sur tel territoire ? Ne serions-nous pas nous mêmes, les humains, un peu trop envahissants pour les autres espèces qui nous entourent ?

Exposition photo - Du poil de la bête - Ours

A crocs et à poils

De la belette à l’ours, les carnivores de France, qui connaît la Genette commune ? Qui sait faire la différence entre une Martre et une Fouine ? Le peuple des petits carnivores est méconnu et cette situation engendre bien des incompréhensions. Chassés pour leur fourrure, certains ont échappé de peu à l’extinction, tel le Vison d’Europe. Accusés de piller les  poulaillers, de transmettre des maladies ou de labourer les sols, ils sont, encore aujourd’hui, impitoyablement tués. Pourtant, ils ont un rôle essentiel dans l’équilibre écologique et la régulation des populations de rongeurs. Pour nourrir sa portée, un couple de Renards capture des milliers de mulots chaque année. Chats forestiers, hermines, fouines, martres et blaireaux sont des auxiliaires précieux de l’agriculture. À travers 40 photographies, cette exposition collective fait la part belle à ces animaux libres et sauvages de nos campagnes.

Avec : Matthieu BERRONEAU, Béatrice BOURGEOIS, Teddy BRACARD, Hugo et Nathan BRACONNIER, Joël BRUNET, Jean BRUYÈRE, Fabrice CAHEZ, Johan CHERVAUX, Adrien FAVRE, Patricia HUGUENIN, Hervé JACQMIN, Alain LAURENT, Franck LESUEUR, Bruno-Gilles LIEBGOTT, Thomas MEUNIER, Vincent MUNIER,  Laurent NÉDÉLEC, Didier PÉPIN, Marlène PIRAUD, Vincent RANOUX, Serge SORBI, Neil VILLARD, et Jacques IOSET (photo ours).

Visitez les Sentiers de la photo.

L’origine de l’expression : reprendre du poil de la bête

A l’origine, il y a une croyance populaire.
Cette expression avait un sens plus restreint, puisqu’elle voulait dire « chercher le remède dans ce qui causé le mal » ou « chasser le mal par le mal », venu de la croyance répandue que les poils de la bête qui venait de mordre permettaient de guérir la plaie. Pour aller un peu plus loin, cela voulait dire qu’il fallait faire la peau, tuer l’animal qui avait mordu, pour se guérir de sa morsure. Un poil barbare…

Exposition photo - Du poil de la bête - Genette commune
Exposition photo - Du poil de la bête - Lynx boréal
Exposition photo - Du poil de la bête - Loup gris
Exposition photo - Du poil de la bête - Hermine
Exposition photo - Du poil de la bête - Loup gris
Exposition photo - Du poil de la bête - Loup gris
Exposition photo - Du poil de la bête - Renardeau
Exposition photo - Du poil de la bête - Renard
Exposition photo - Du poil de la bête - Lynx
Exposition photo - Du poil de la bête - Lynx
Exposition photo - Du poil de la bête - Ours brun
Exposition photo - Du poil de la bête - Lynx en famille
Exposition photo - Du poil de la bête - Ours dans la lumière
Exposition photo - Du poil de la bête - Ourse
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Une histoire d’encre vous habille…

Une histoire d’encre vous habille…

Entre tradition et insoumission !

Pour ceux qui auraient manqué l’exposition de la Maison de la photographie à Lille (du 24 octobre 2019 au 12 janvier 2020), voici un court aperçu du travail de Reka Nyari.

Portrait

Le talent de Reka Nyari s’étend de la photographie de mode et des beaux-arts et de la vidéographie, à l’élaboration de pièces d’installation et de performance. Entre érotisme espiègle et splendeur nostalgique, son travail explore les idéaux traditionnels de beauté et de genre pour sublimer la sexualité à prédominance féminine. Les images de figures nues de Nyari sont conçues comme des portraits à charge émotionnelle. Elles élargissent le vocabulaire dans le domaine des récits, superposant les histoires personnelles et le contenu fictif. La nudité, le geste, le regard, ainsi que les objets deviennent intrinsèquement liés à l’identité féminine.

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Ci-dessus : portrait de Ginzilla.

L’exposition

L’exposition « Ink Stories » rassemble des photographies issues de quatre séries : Geisha Ink, Valkyrie Ink, Mother Ink et Reaper Ink. Avec ces séries, Reka Nyari redessine l’imaginaire de la femme libre à travers les histoires de quatre femmes. Le tatouage du corps devient le reflet de l’âme en réponse aux épreuves de leur parcours de vie.

Ma série préférée est sans doute la série Geisha Ink, parce que l’histoire commence par une rencontre amoureuse. C’est l’histoire de Ginzilla, jeune fille qui grandit dans une famille traditionnelle japonaise. Elle se rebelle contre les valeurs conservatrices étouffantes de sa propre famille et tombe dans les bras d’un… tatoueur. Là, commence une histoire passionnée et secrète, une initiation que seule notre imagination peut tenter de déchiffrer sur la peau mise en lumière. Le tatoueur proche d’un gang Yakusa, peut-être lui-même membre d’un gang à l’activité criminelle, initie Ginzilla à l’amour et à cet art graphique hautement symbolique.

Les tatouages Irezumju nécessitent une méthode méticuleuse et douloureuse d’insertion manuelle d’aiguilles dans la peau. C’est donc un parcours initiatique qui attends Ginzilla. Elle connaîtra d’autres amants tatoueurs, d’autres gangsters, qui composeront sur sa peau le récit graphique de son histoire. La juxtaposition de la Geisha et l’art du tatouage est sublimé par le talent de Reka Nyari, entre tradition et insoumission !

Geisha ink
Geisha ink
Geisha ink
opus-reka - Geisha ink
Geisha ink
opus-reka - Geisha ink
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opus-reka - Mother ink
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Les quatre séries : Geisha Ink, Valkyrie Ink, Mother Ink, Reaper Ink

Le dernier royaume…

Le dernier royaume…

Serial Writer, ce Pascal Quignard.

Tous les genres se succèdent dans les très nombreux chapitres, contes, notes, listes, essais, fragments de romans, journal, etc.

Portrait

Le sujet de Pascal Quignard, depuis qu’il a entamé le cycle nommé Dernier Royaume, tourne autour du passé lointain et figé (le Jadis), du passé en mouvement (le sien propre et récent), du conte, du langage : « Dire que nous sommes des êtres de langage, comme le fait la société, est profondément faux. […] Nous ne sommes pas des êtres parlants, nous le devenons. Le langage est un acquis précaire, qui n’est ni à l’origine ni même à la fin car souvent la parole erre et se perd avant même que la vie cesse. »

Résumer Pascal Quignard est vain et impossible. Je peux juste dire qu’il est fait pour ceux qui traversent l’existence comme une errance, non due au hasard, mais provoquée par l’attirance du perdu. Il faut donc être curieux de tout ce que le temps essaie d’effacer, le revivre en rêve et le transformer en souvenirs sublimes, ces fragments de mémoires que deviennent les histoires. Il n’est pas de nostalgie dans les lignes de Pascal Quignard, car le passé est une friche d’enchantement. Et redécouvrir, c’est découvrir à nouveau avec la même jubilation, même et surtout lorsqu’il « dégage de la poussière ces cendres ».

Le dernier royaume - vie secrète

J’ai trouvé un excellent commentaire sur l’œuvre de Pascal Quignard, ici.

10 Volumes

Le dernier royaume compte aujourd’hui dix volumes, mais ce n’est certes pas fini !

Les Ombres errantes (Dernier Royaume, tome I), éditions Grasset, 2002 (Prix Goncourt 2002)

Sur le jadis (Dernier Royaume, tome II), Grasset, 2002

Abîmes (Dernier Royaume, tome III), Grasset, 2002

Les Paradisiaques (Dernier Royaume, tome IV), Grasset, 2005

Sordidissimes (Dernier Royaume, tome V), Grasset, 2005

La Barque silencieuse (Dernier Royaume, tome VI), Le Seuil, 2009

Les Désarçonnés (Dernier Royaume, tome VII), Grasset, 2012

Vie secrète (Dernier Royaume, tome VIII), Gallimard, 1997, repris en poche chez Folio-Gallimard, 1999

Mourir de penser (Dernier Royaume, tome IX), Grasset, 2014

L’Enfant d’Ingolstadt (Dernier Royaume, tome X), Grasset, 2018, 272

A lire aussi :

La haine de la musique

« Quand la musique était rare, sa convocation était bouleversante comme sa séduction vertigineuse. »

Le nom sur le bout de la langue

« Une jeune femme promet à un homme de retenir son nom. Un jour ce nom lui fait soudain défaut. Ce défaut lui brûle les lèvres. Le désespoir la gagne. »

Le nom sur le bout de la langue
Le dernier royaume - vie secrète
Les désarçonnés
Le dernier Royaume - la barque silencieuse
Le dernier Royaume - Sordidissime
Le dernier Royaume - Sur le jadis
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Le jeune chanteur de Georges de la Tour illustre « le nom sur le bout de la langue ».
La lecture de Henri Fantin-Latour illustre le tome VIII – La vie secrète.
L’hiver ou le déluge de Nicolas Poussin illustre le tome VI – La barque silencieuse.

L’arrivée du Jazz en Europe

L’arrivée du Jazz en Europe

Deep Rivers ne tient pas du hasard

Paul Lay revisite la musique populaire du début du XXème siècle.

Portrait

Pianiste aux multiples facettes musicales, dont le jeu singulier s’est nourri de nombreuses collaborations depuis 10 ans, Paul Lay entre dans la cour des grands. Après des études au CNSM de Paris, Paul signe en 2010 son premier disque en trio Unveiling (avec Simon Tailleu et Elie Duris), opus vivement salué par la critique. Ainsi depuis une dizaine d’année il enchaine les prix prestigieux : Prix de Soliste du Concours de la Défense, Concours de Piano-Jazz de Moscou, Concours Martial Solal, Concours de Montreux, Prix de l’Académie Charles Cros avec son deuxième album Mikado, et Prix Django Reinhardt de l’Académie du jazz.

Paul provoque de nouvelles collaborations aux formats originaux. En 2015, il crée pour la Folle journée de Nantes Billie Holiday Passionnément performance vidéo-musicale aux cotés du vidéaste Olivier Garouste. Ce projet est notamment joué à la Philharmonie de Paris, au Trident à Cherbourg, au festival de la Roque d’Anthéron, ou encore au French May Festival à Hong Kong. En parallèle, Paul devient un sideman de plus en plus recherché. Il intègre ainsi les groupes de Riccardo Del Fra, Géraldine Laurent, Eric le Lann, et Ping Machine.

En 2017, il sort un double-album The Party (avec Dre Pallemaerts et Clemens Van Der Feen), et Alcazar Memories (avec Isabel Sorling et Simon Tailleu). Voici deux trios tout à fait singuliers qui les feront jouer aux quatre coins du monde pour plus de 70 concerts. A la fin de l’année 2018, Paul sort l’album Thanks a Million, en duo aux cotés d’Eric le Lann, pour un vibrant hommage à Louis Armstrong, particulièrement acclamé par la critique et le public.

Régulièrement invité à l’étranger Paul Lay se produit à New York, à Toronto, à Berlin, à Varsovie. Il effectue des tournées en Allemagne, en Russie, au Pérou, au Mexique, en République Dominicaine, en Chine, et au Japon.

Deep Rivers – l’album

« Ce programme est l’aboutissement d’un long processus de maturation qui prend sa source à l’été 2017, peu après un concert stupéfiant du trio de Paul Lay au festival Respire Jazz. En préparant les évènements liés au centenaire de l’arrivée du jazz en Europe, en 1918 et particulièrement le centième anniversaire du premier concert de jazz, le 12 février 1918 à Nantes, je cherchais des musicien.ne.s à qui confier certains projets spécifiques. J’avais dans l’idée de faire jouer les musiques populaires de la fin du XIXe et début XXe siècle. Paul Lay a immédiatement accepté les termes de ce défi et s’est mis à la recherche de compositions emblématiques qu’il pouvait proposer à la voix d’Isabel Sörling et au walking de Simon Tailleu. » — Matthieu Jouan

Deep rivers - l'album de jazz de Paul Ley
Deep rivers - l'album de jazz de Paul Ley
Lumière dorée et Deep rivers - l'album de jazz de Paul Ley
Deep rivers - l'album de jazz de Paul Ley
Deep- rivers - l'album de jazz
Deep- rivers - l'album
Deep rivers
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L’homme qui savait la langue des serpents…

L’homme qui savait la langue des serpents…

Une fable délirante moyenâgeuse ou actuelle?

Parmi les chocs littéraires qui font date, il y a ce récit, cette fable délirante d’Andrus Kivirähk : L’homme qui savait la langue des serpents.

C’est le récit de la perte d’un Eden sauvage, peuplé de personnages loufoques, empreint de réalisme magique et d’un souffle inspiré des sagas scandinaves. L’Homme qui savait la langue des serpents révèle l’humour et l’imagination franchement délirante d’Andrus Kivirähk.

Le livre

Publié en 2007 en Estonie, il est traduit et publié en France en 2013.

Dans une époque médiévale réinventée, le roman retrace la vie peu banale d’un jeune homme qui, vivant dans la forêt, voit le monde de ses ancêtres disparaître et la modernité l’emporter. Une fable? Oui, mais aussi un regard ironique sur notre propre époque.

Voici l’histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sœur qui tomba amoureuse d’un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, de son oncle qu’il aimait tant, d’une jeune fille qui croyait en l’amour, d’un sage qui ne l’était pas tant que ça, d’une paysanne qui rêvait d’un loup-garou, d’un vieil homme qui chassait les vents, d’une salamandre qui volait dans les airs, d’australopithèques qui élevaient des poux géants, d’un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons un peu épouvantés par tout ce qui précède.

A lire aussi…

Les Groseilles de novembre démontre un peu plus les talents de conteur de l’écrivain. Nous voici cette fois-ci immergés dans la vie quotidienne d’un village où tout pourrait sembler normal et où, très vite, plus rien ne l’est. Les seigneurs sont dupés par leurs serfs, des démons maraudent, des vaches magiques paissent sur les rivages, les morts reviennent, le diable tient ses comptes, une sorcière prépare ses filtres dans la forêt et, quotidiennement, les jeux de l’amour et du désir tirent les ficelles. À la fois drôle et cruel, le texte relève autant de la farce que de la chronique fantastique. Les Groseilles de novembre est considéré en Estonie comme le meilleur roman d’Andrus Kivirähk.

Portrait

Andrus Kivirähk est un écrivain estonien né en 1970 à Tallinn. Véritable phénomène littéraire dans son pays, romancier, journaliste et essayiste, il est l’auteur d’une oeuvre déjà importante qui suscite l’enthousiasme tant de la critique que d’un très large public, qui raffole de ses histoires. Andrus Kivirähk écrit des romans et des nouvelles, des pièces de théâtres, des textes et des scénarios de films d’animation pour enfants.

Remarquez la qualité de l’illustration de couverture de Denis Dubois.

Kivirahk : l'homme qui savait la langue des serpents