Album Jazz

Un enregistrement solidement ancré dans la tradition jazz acoustique avec une grande portée stylistique, une ouverture polyphonique abordable. Un son chaud et captivant, rond et dynamique comme un rebond jubilatoire entre chaque musicien.

Le bassiste Jake Leckie, né à Boston mais résidant actuellement à Los Angeles, décrit les huit chansons de ce premier album comme « une méditation sur la migration, la compréhension et l’empathie ». Tous ces titres rendent hommage aux personnes et aux lieux qui ont contribué à son identité et sont destinés à évoquer un sentiment d’appartenance à sa propre demeure.

Jake Leckie : «  Ce n’est pas un album politique, mais je crois qu’il est important pour nous de réaliser que nous sommes tous des migrants. A travers ce projet, en explorant mes racines, je vois d’où je viens et j’ai de l’empathie envers ceux qui partent de leurs maisons, à la recherche d’une vie meilleure. »

La chanson titre s’ouvre sur un quatuor à cordes qui comprend la violoniste japonaise très talentueuse Tomoko Omura. Elle est bientôt remplacée par une autre constellation plus jazzy du personnel, face à l’excellente trompette de Kenny Warren. Et le leader arrive comme Charles Mingus.

« Negev », l’un des numéros les plus intéressants, ajoute un élément biblique aux recherches de Leckie. Il dit qu’il a été inspiré par le voyage d’Abraham à travers le désert du Néguev après son bannissement d’Egypte. A vous de voir si ce morceau sent bon la traversée du desert. La trompette de Warren énonce le thème, puis Sébastien Ammann prend le relais au piano, avant que Warren ne revienne pour la conclusion.

« Métis » est un échange rugissant entre les musiciens sans avoir besoin de références.

« Morning Sound » est une pièce soul qui débute avec l’orgue d’Ivey Paige. Warren prend le relais de la trompette avant que le multi-talentueux Leckie n’entre et ne se rende en ville à la basse – une star du jazz est sûrement née.

« After The Flood » présente une voix d’Alexis Morrast, 17 ans, de Plainfield, New Jersey. La chanson, écrite par l’épouse de Leckie, Rebecca, raconte une histoire d’amour, une avec un début, un milieu et une fin, mais sans larmes.

Jake Leckie le dédie aux habitants de Houston et de Porto Rico qui se remettent de catastrophes naturelles (2019).

« Un indice d’octane élevé, il y a autant de steak ici que de grésillement. » – Record du Midwest